Les Origines du Père Noël

Selon la rumeur, dans les 1930s Coca Cola aurait inventé Santa Claus mais il s’agit d’une erreur car on retrouve bien avant des traces de sa création.

Déjà en 1635, Luther parlait des cadeaux apportés par Saint Nicolas qui passait déjà par les cheminées. Des petits cadeaux et gourmandises étaient aussi déposés dans les souliers comme la tradition le fait encore aujourd’hui.

En 1665, le peintre Jan Steen illustre une scène de la fête de Saint Nicolas avec des enfants qui découvrent (ou pas) leurs cadeaux.

En 1823, Clement Clark Moore écrit « La Nuit de Noël » où un charmant vieux elf du nom de Saint Nik qui se déplace en traineau tiré par des rennes du nom de Fougueux, Danseur, Fringant, Comète, Cupidon, Elégant, Eclair ! Oui déjà ils portaient les noms qu’on leur connaît. Puis en 1881, Thomas Nast reprend le mythe de Saint Nik pour en faire un bonhomme rondouillard (voir la photo).

Il le fait même loger au Pôle Nord. Idée reprise par George P. Webster puis J.R.R Tolkien dans l’ouvrage qu’il écrit pour ses enfants où le Père Noël leur rédige des lettres.

En Angleterre c’est Father Christmas qui prédomine, Santa Claus étant inconnu. Habillé de vert avec une couronne de houx. En 1896, c’est John Tenniel, l’illustrateur d’Alice aux pays des Merveilles qui l’habille et le représente.

En 1897, une petite fille écrit au New York Sun car ses amis lui ont dit que le Père Noël n’existait pas et que si le Sun disait qu’il existait alors c’était la vérité. L’éditorialiste lui répond « Virginia tes amis te trompent. Ils sont atteints par le scepticisme d’une époque sceptique. Ils pensent que rien ne peut exister qui ne soit pas compréhensible par leurs petits esprits. Tous les esprits, Virginia -que ce soient ceux d’adultes ou ceux d’enfants-, sont petits. Dans ce grand univers qui est le nôtre, l’homme est un vulgaire insecte lorsqu’il est mesuré à l’aune de l’intelligence capable de saisir l’intégralité de la Vérité ou de la Connaissance. (…) Oui, Virginia le Père Noël existe. Il existe aussi certainement que l’Amour, la générosité et le dévouement existent. Hélas comme le monde serait lugubre sans le Père Noël. (…) Dieu merci, il vit et il vit pour l’éternité. Et dans mille ans, Virginia, non, dans dix mille ans, il continuera de réjouir le cœur des enfants. »

C’est enfin en 1930s, sous le coup de crayon d’Haddom Sundblom que Coca Cola se réapproprie le mythe de Santa Claus.

Ainsi, comme le conclut Martyne Perrot ; « au carrefour des logiques touristiques et folklorique, Noël fonctionne comme un objet d’étude et de curiosité dont se nourrit l’imaginaire publicitaire, commercial et aujourd’hui patrimonial. »